Le
12 février 2011, les services de renseignement grecs ont arrêté deux
Libanais d’origine palestinienne soupçonnés d’avoir voulu planifier et
perpétrer un attentat terroriste. Les
suspects ont été identifiés. Ce sont des membres du « Fatah al-Islam »,
une organisation issue du camp de Nahr al-Bared, un camp où sont
parqués des « réfugiés » palestiniens dans le nord du Liban. Le
quotidien italien Corriere della Sera avait mentionné que les deux
terroristes étaient entrés clandestinement en Grèce. Leur mission était d’infiltrer les terroristes d’une autre organisation islamiste en utilisant de faux passeports.
Qu’il
y ait un lien ou non avec cet incident, moins de deux mois plus tard,
le Bureau de lutte israélien contre le terrorisme du Premier ministre
publiait un avertissement destiné aux touristes Israéliens voyageant à
l’étranger, et leur recommandait d’être particulièrement vigilants dans
les Etats du bassin Méditerranéen : Grèce, Chypre, Turquie et Malte.
Les
opérations du Hezbollah à l’étranger sont dirigées par Talal Hamia, qui
reçoit ses ordres du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah,
et du Général Kassem Suleimani, commandant de la Garde révolutionnaire
des forces al-Quds en Iran.
Des
sources israéliennes ont révélé que le mécanisme des attaques du
Hezbollah à l’étranger est soutenu par un département technique très
développé, dont l’ingénieur en explosif est Ali Najam al-Din et son
associé Malek Obeid, un expert en détonateurs, et qui assemble les
appareils.
Parmi
les militants du Hezbollah, on compte Mehmet Taharurlu, un citoyen turc
dont la tâche consiste à recruter des collaborateurs pour
l’infrastructure terroriste du Hezbollah en Turquie, et un agent
libanais, Naim Haris, de nationalité brésilienne, et qui recrute des
agents pour le Hezbollah à travers le monde.
Un
autre personnage clé est Majid al-Zakur, connu sous le nom de «
faussaire ». Il est responsable de la préparation des faux passeports.
Ces
quelques noms ne représentent qu’une faible partie de ce que les
services de sécurité israéliens connaissent sur la configuration du
Hezbollah à l’étranger, et leur publication est destinée à signaler au
Hezbollah que les renseignements israéliens sont bien renseignés sur
l’organisation terroriste, sur ses plans d’attaque, et qu’il serait sage
pour elle de bien évaluer chacune de ses opérations.
Le
17 mars 1992, dans le sillage de l’assassinat par l’armée israélienne
du leader du Hezbollah, Abbas Moussaoui (1), une voiture piégée explose
devant l’ambassade israélienne à Buenos Aires, tuant vingt neuf
personnes et en blessant plus de deux cents.
Le
18 Juillet 1994, une bombe explose au Centre communautaire juif de
Buenos Aires – AMIA, pour se venger de la destruction d’un camp
d’entraînement du Hezbollah au Liban par l’aviation israélienne. Quatre
vingt cinq personnes sont tuées. Le kamikaze de 21 ans qui a fait
exploser la voiture piégée est un citoyen libanais – Ibrahim Hussein
Berro – un militant du Hezbollah.
En
Avril 1996, un opérateur du Hezbollah est capturé à l’Hôtel-Laurent de
Jérusalem-Est, sa bombe explose alors qu’il était en train de la poser.
Il était entré en Israël avec un faux passeport britannique sous le nom
d’Andrew Newman. Les sources occidentales l’identifièrent plus tard
comme étant Hussein Mikdad.
En
Octobre 2000, le Hezbollah enlève un officier de réserve israélien,
Elhanan Tennenbaum. Il est transféré d’Abou Dhabi au Liban et sera remis
à Israël dans le cadre d’un échange de prisonniers.
En
1989, Nada Nadim Prouty, une libanaise de 37 ans, émigre aux Etats Unis
et acquiert la citoyenneté américaine par un mariage blanc. Elle
obtient un poste gouvernemental sensible, d’abord au FBI et plus tard à
la CIA en 2003. En 2005, elle est placée sous surveillance, et elle est
surprise en 2007 en train de télécharger des documents sur le Hezbollah,
classés top secret, depuis la base de données du FBI.
Au
début des années 2000 la force de frappe du Hezbollah à l’étranger est
restée en sommeil, préférant un affrontement direct avec Israël le long
de sa frontière, comme dans les cas de l’enlèvement de trois soldats
israéliens en Octobre 2000, et l’enlèvement de deux réservistes, qui a
déclenché la deuxième guerre du Liban en Juillet 2006.
L’Unité
1800 est également active. Son rôle est de lancer des attaques en
provenance des pays limitrophes d’Israël ou de l’intérieur d’Israël par
le biais d’organisations terroristes palestiniennes.
Depuis
de nombreuses années, celui qui a conçu toutes ces opérations, le chef
de la branche militaire de l’organisation était connu. Son nom était
Imad Mouhgnieh. Dans la nuit du 12 février 2008, son unité de
planification des attentats pour l’étranger prit fin brutalement à
Damas, le jour de la célébration de la fête de l’indépendance à
l’ambassade iranienne. Le Sunday times rapporte, en citant des sources
israéliennes, qu’un explosif, placé dans l’appuie-tête du siège
conducteur, a tué Imad Mouhgnieh sur le coup.
Bien
qu’Israël n’ait jamais officiellement admis son rôle dans cet
assassinat, le Hezbollah a planifié la vengeance de son chef militaire
et le mécanisme des attaques terroristes du Hezbollah à l’étranger a
repris.
La
première tentative pour venger la mort de Mouhgnieh a eu lieu à Bakou,
capitale de l’Azerbaïdjan, en 2008. Les agents du Hezbollah, avec l’aide
d’agents des renseignements iraniens, avaient prévu de piéger trois
voitures dans l’enceinte de l’ambassade israélienne et d’autres cibles
occidentales, et de faire passer ces actions terroristes pour une
opération du « Jihad global » et non pour une action du Hezbollah.
Quatre
collaborateurs de l’organisation locale du Jihad furent recrutés pour
mener à bien ce plan. Deux agents du Hezbollah furent arrêtés en
possession de passeports iraniens, d’explosifs, de jumelles, de caméras,
d’armes avec silencieux, et des photos de la zone de l’ambassade
d’Israël. Après leur arrestation, l’Iran exerça une forte pression sur
l’Azerbaïdjan pour leur libération, et obtint leur expulsion en échange
de la garantie que l’Iran ne se servirait pas du sol azerbaïdjanais pour
de nouvelles opérations.
Mais l’implication de l’Iran en Azerbaïdjan n’était pas due au hasard.
Car
l’infrastructure du Hezbollah à l’étranger bénéficie de la protection
que l’Iran fournit, à travers ses différents bureaux répartis dans le
monde, aux unités des gardiens de la révolution.
Dans
les faits, cette structure du Hezbollah est inséparable des forces « Al
Qods » créées dans les années 1980, et qui exploite, parallèlement à
l’armée iranienne et aux services de renseignement iraniens,
l’exportation des principes révolutionnaires et la réalisation de
missions dans le monde entier.
Ainsi
le Sheikh Mohammed Hussein Fadlallah. Prédicateur Jihadiste, il est
considéré comme le leader spirituel du Hezbollah. En 2008, il adresse
une lettre aux Musulmans de France, leur demandant de prendre racine en
France en « vivant pleinement leur citoyenneté française tout en
préservant leur identité musulmane, en les exhortant à jouer un rôle
déterminant dans la politique du pays, et à mettre en avant les aspects
humanistes de leur religion ».
Les
informations qui suivent viennent d’Israël Défense, et elles ajoutent
une partie des pièces manquantes qui permettent de reconstituer le
puzzle, et d’exposer la structure de la pieuvre tentaculaire du
Hezbollah à travers le monde.
Les unités « al-Qods », le « bras long » de l’Iran.
Le
chef de cette force est le Général Kassem Suleimani, commandant local
en Irak et en Afghanistan, suppléé par Muhammad Jafri Shaharduni,
Président adjoint du Conseil suprême de la sécurité nationale, et qui
coordonne les opérations de la force avec l’armée et les services de
renseignement.
Le Général Suleimani a trois assistants.
L’un
d’eux est le général Mohammed Reza Zahedi, communément appelé «Hassan
Mahadi », commandant des forces « Al Qods » au Liban, ayant servi comme
officier de liaison à Damas entre 1998 et 2002. Zahedi s’est retrouvé au
Liban après la seconde guerre du Liban, et il est devenu responsable
sur le terrain des forces des Gardiens de la Révolution. Son travail au
Liban était de restaurer les capacités opérationnelles, militaires et de
renseignement du Hezbollah. Il agit auprès du conseiller spécial du
président Ahmadinejad au Liban, dont le siège est situé à côté de
l’ambassade d’Iran à Beyrouth.
Les
forces « Al-Qods » opèrent principalement dans les régions suivantes :
L’Europe, l’Irak, l’Afghanistan, l’Inde, le Pakistan, le Liban, les
territoires dits « palestiniens », l’Afrique du Nord, l’Amérique du sud
et du nord, la Turquie et l’Arabie Saoudite.
L’infrastructure
dépend d’un réseau mondial de collaborateurs, principalement des
émigrés iraniens, palestiniens, et des réfugiés irakiens qui ont reçu
l’asile politique en Europe. Les opérations se déroulent sous le couvert
d’institutions communautaires, d’organisations humanitaires, et par le
biais de bureaux culturels. Environ quatre organisations et entreprises
paravents servent à couvrir leur activité.
Le
recrutement et la formation des forces al-Qods ont lieu dans les camps
des gardiens de la révolution situés à Téhéran, en Syrie, et, ces
dernières années, en raison de la présence croissante du Hezbollah en
Afrique et en Amérique latine, dans des camps d’entraînement installés
au Soudan, (le Hezbollah à son siège à Khartoum, ou au Venezuela.
Le
Hezbollah maintient une présence permanente à Téhéran, où les membres
d’al-Qods reçoivent des affectations à l’étranger pour des opérations
qui ne sont pas directement liées au Hezbollah, mais qui nécessitent la
coopération de celui-ci, car il peut facilement pénétrer les communautés
arabes.
Comme
dans toute organisation compartimentée, le recrutement à l’étranger se
fait par l’ami d’un ami, ou par un parent. Au fil des ans, la plupart
des structures sont identifiées portant le même nom de famille (ce qui a
parfois posé problème pour le renseignement). La plupart des militants
sont recrutés autour de quelques familles élargies : les Hamadis, les
Musawis, les shahadas, les Harevs, les Harises… et c’est ce qui a permis
relativement facilement d’établir une liste noire pour le suivi de ces
individus. Puis le Hezbollah a cherché à contrer cela en fournissant de
faux passeports libanais et de fausses identités.
Ce
mécanisme de recrutement par proximité a commencé par les «
organisations d’aide humanitaire » pour la population chiite du Liban.
Un petit groupe, fondé par Imad Mouhgnieh, avait travaillé comme
sous-traitant pour différents clients, tel l’Iran, pour des petits «
services terroristes ». Beaucoup de ces militants appartenaient à la
famille de Mouhgnieh.
En
1983, le groupe a mené une série d’attaques meurtrières contre les
ambassades américaines à Beyrouth et au Koweït, et contre les forces
américaine et françaises qui faisaient partie de la force multinationale
stationnée à Beyrouth (Drakkar).
Les
attaques ont couté la vie à plus de trois cent Américains, dont des
agents de la CIA qui se trouvaient dans l’ambassade. Le camion piégé
utilisé dans l’attaque contre l’ambassade avait été préparé dans la
vallée de la Bekaa, une zone à l’époque sous contrôle syrien.
En
Décembre 1983, certains des membres de ce groupe ont été appréhendés
après avoir attaqué l’ambassade américaine au Koweït. Sept d’entre eux, y
compris le cousin de Mouhgnieh, Mustafa a-Din, furent condamnés à mort.
Leur arrestation avait provoqué chez Imad Mouhgnieh un désir de
vengeance, qui se manifesta par la suite en une succession de
détournements d’avions, bien que les détournements d’avions des années
1980 et 1990 ne sont pas la signature de l’unité du Hezbollah. Par
contre, il concentra ses efforts dans l’exécution d’attaques terroristes
majeures.
Selon
des sources occidentales, les saboteurs du Hezbollah utilisent
principalement du TNT et des explosifs C4, et le groupe est soutenu par
plusieurs unités, dont l’une d’entre-elle anime un réseau de messagers
et de contrebandiers, qui recueillent des fonds par des contributions
dans les pays où le Hezbollah figure sur liste noire. D’autres unités se
livrent au trafic de drogue et de biens volés, en coopération avec des
organisations criminelles locales basées en Europe, en Amérique et en
Asie, et obtiennent ainsi des fonds pour son infrastructure. En 2008,
quatre trafiquants de drogue libanais sont arrêtés à l’aéroport de
Francfort. Ils transportaient 8.7 millions d’euros dans leurs bagages.
Selon la police allemande, ils vendaient de la cocaïne en Europe, et
rapatriaient les profits au Hezbollah.
Les
ouvriers de ces unités, avec l’appui des forces Al-Qods iraniennes,
font la contrebande d’armes et sont spécialisés dans l’acquisition
d’armes spéciales au marché noir, en particulier dans les Balkans. Cela
comprend des explosifs standards, des missiles anti-aériens (pouvant
être tirés à l’épaule), des missiles antichars, des armes légères et des
explosifs (ces armements proviennent généralement des ex-républiques de
l’Union soviétique).
Une
autre unité travaille sur le « mécanisme de collecte », recrutant et
gérant des collaborateurs et des agents qui collectent des
renseignements réguliers avant toute opération, assistée par l’Unité 71,
responsable de la sécurité et du contre-espionnage. Leurs agents sont
formés à la conduite opérationnelle, et ils reçoivent une formation pour
échapper à ceux qui les traquent.
L’assassinat
d’Imad Mouhgnieh à Damas, et l’assassinat ciblé de l’opérateur du Hamas
Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï en 2010, également attribué à Israël, ont
contraint l’appareil du Hezbollah à réévaluer ses dispositifs de
sécurité à l’étranger, et il a même du installer un réseau de caméras de
surveillance autour de Beyrouth pour surveiller les mouvements des
agents du renseignement étrangers.
Comme
pour tout organisme d’espionnage, le Hezbollah est assisté d’un service
qui construit l’infrastructure nécessaire à ses activités
opérationnelles : faux passeports, faux documents, contrefaçon de
monnaie étrangère, création d’entreprises écrans, location de maisons
sûres. Ce que l’on sait, c’est que le Hezbollah dispose de machines
d’impression d’art qui viennent d’Iran, et qui aident « le faussaire »,
Majid al-Zakur, dans ses diverses tâches.
La force du Hezbollah, c’est sa dispersion à travers le monde.
Dans
de nombreux endroits, au Canada, par exemple, l’organisation est
soutenue par une large communauté d’expatriés libanais. Dans d’autres,
elle emploie des agents dormants, travaillant dans des activités
civiles. Certains pays, considérés comme amicaux comme le Venezuela (le
président, Hugo Chavez, entretient des liens étroits avec le
gouvernement iranien), permettent aux agents du Hezbollah d’avoir un
accès aux passeports vénézuéliens.
Le
Hezbollah, qui entretient des relations continues avec la France, a
donné l’ordre au Liban de soutenir la demande de la France d’une zone
d’interdiction de vol au dessus de la Libye le 15 mars 2010 à l’ONU, ce
qui permit le renversement de Kadhafi. La raison de ce soutien prend
racine en partie dans la disparition mystérieuse de l’Imam libanais Musa
Sadr après sa rencontre en 1978 avec Kadhafi. L’an dernier, Hassan
Nasrallah affirmait que Sadr et ses deux aides étaient toujours en vie
dans les prisons libyennes.
Le
Hezbollah a également construit une infrastructure importante en
Egypte, et il est susceptible d’exploiter les bouleversements politiques
du pays. L’activité du Hezbollah en Egypte est d’ailleurs très
instructive.
Muhammad
Qablan, à la tête de la branche du Hezbollah local, a été arrêté en
2009, après être entré en Egypte muni d’un faux passeport libanais sous
le gouvernement de Moubarak dévoilant ainsi l’identité de Muhammad Yosef
Mansour, « Hassan al-Rol. » – Le commandant de l’Office égyptien.
Mansour était muni d’un passeport libanais sous le nom de « Sami Shihab »
et a été placé en détention. À l’époque, l’Egypte a accusé le
gouvernement libanais de coopérer avec le Hezbollah pour la préparation
de documents officiels signés sur lesquels étaient apposés les noms de
personnes fictives.
Mais le Venezuela et l’Egypte ne sont pas les seuls.
Les agents de l’organisation ont réussi à atteindre, avec tous les moyens à leur disposition, tous les coins du monde.
En
mai 2008, Michael Chertoff, le Secrétaire de la défense intérieure
américaine, déclara qu’ « en terme de capacité, en terme de portée de
tirs, et en terme de discipline, al Qaida ressemble à un groupe de
débutants comparé au Hezbollah.
Pourtant la France et l’Union Européenne refusent toujours de classer le Hezbollah parmi les organisations terroristes.
La France aurait pourtant de quoi (2) :
- 8 avril 1983 : attaque à la roquette du Djihad islamique contre des paras français
-
27 août 1983 : détournement d’un avion d’Air France (Vienne-Paris) sur
Téhéran (par Amal Islamique – cerveau : Hussein Moussawi; demandes:
retrait de la France du Liban, fin de l’aide militaire française à
l’Irak, libération de tous les prisonniers libanais des prisons
françaises)
- exécution de Gilles Vidal, n°2 de l’ambassade française.
-
23 octobre 1983: des camions piégés explosent contre des baraquements
américains et français de Beyrouth. L’auteur est le djihad Islamique,
une des branches du Hezbollah. 241 Marines et 58 soldats français
trouvent la mort. Le Hezbollah donne dix jours à la France pour quitter
le Liban.
- 12 décembre 1983: voiture piégée du Hezbollah devant l’ambassade de France au Koweït
- 21 décembre 1983 : attaque des soldats de la FINUL au sud-Liban, 10 morts dont un soldat français, des centaine de blessés.
-
23 décembre 1983: expulsion par la France de 6 diplomates iraniens
suspectés d’activités terroristes, et bombardement français du Amal
Islamique et d’un camp du Hezbollah à Baalbek (20 militants chiites, 12
formateurs iraniens), dénonciation de
la France par l’ayatollah Khomeiny comme “état terroriste”.
-
31 décembre 1983: en représailles, le Hezbollah organise la double
explosion simultanée de la gare de Marseille et du TGV Paris Marseille
(Carlos pour le compte du Jihad Islamique du Hezbollah). Bilan : 4
morts.
- mars 1985 – janvier 1987 : prise d’otage de 16 Français (journalistes et diplomates. Un sera assassiné)
-
décembre 85 – Septembre 86 : campagne de terreur au sein des villes
françaises (FNAC, BHV, Pub Renault): le commanditaire est l’Iran via le
réseau du Hezbollah et une cellule logistique composée de maghrébins.
Bilan 13 morts et des centaines de blessés)
-
18 jullet 1986: assassinat du patron de Renault et fondateur d’Eurodif,
Georges Besse, pour cause de non-remboursement d’avoirs prêtés mais
aussi de refus de livraisons, contractuellement prévues, d’uranium
enrichi du temps du Shah – notamment en 78.
En
juin 2010, les médias serbe et albanais révèlent l’existence d’un
trafic d’arme avec, entre autres pays, le Liban, et qui implique le
Hezbollah.
Le
quotidien Miami Times confirmera d'ailleurs, en avril 2010, à
l'occasion du procès du trafiquant d’armes Efraim Diveroli, que des
missiles air-sol ont été vendus par l’Albanie au Hezbollah.
En
septembre 2010, une action conjointe de l’agence serbe de sécurité et
d’information (BIA) et la DCRI française permet le démantèlement d’un
important canal de distribution d’armes et d’explosifs des Balkans vers
la France (3). On estime à 3 à 10 millions le nombre d'armes illégales
qui circulent en France. Ces armes proviennent de la région des Balkans,
et se retrouvent dans les zones de non droit, entre les mains de
dealers de drogue musulmans. Les filières d'acheminement ne font pas
l'objet de nombreuses publications.
Le
9 décembre 2011, un attentat perpétré par le Hezbollah au passage d'une
patrouille de la Finul à Tyr blesse cinq casques bleus français et deux
civils. Ce fut le troisième et dernier attentat contre le Finul de
l’année 2011. Malgré ou à cause de cela, l’Union Européenne et la
France, par peur d’une reprise d’attentats vengeurs sur le sol européen,
refusent toujours de classer le Hezbollah dans la listes des
organisations terroristes.
En
septembre 2011, le Corriere della Sera rapporte encore que le Hezbollah
a installé une base d’opérations à Cuba afin d’atteindre des cibles
israéliennes en Amérique Latine. La base inclut vingt trois activistes,
tous choisis par Talal Hamia. L’opération s’appelle « The Caribbean Case
».
Le
13 décembre 2011, Ayman Joumaa, un trafiquant libanais et financier du
Hezbollah, était accusé par la justice de Virginie de blanchiment
d’argent à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars, et
d’avoir fait entrer plusieurs tonnes de cocaïne au USA, en collaboration
avec le cartel Zeta de Mexico, au profit du Hezbollah.
Notes
1
-Sayed Abbas al-Moussaoui (en arabe : عباس الموسوي) (né en 1952, mort
le 16 février 1992) était un homme politique et religieux libanais
influent. Il était le leader du Hezbollah entre 1991 et 1992. Il meurt
assassiné par l’armée israélienne en 1992. Moussaoui nait dans le
village d’Al-Nabi Shayth dans la plaine de la Bekaa au Liban. Il fait
ses études religieuses à Nadjaf en Irak. Là-bas, il est profondément
influencé par les idéaux de l’ayatollah Rouhollah Khomeini. Il revient
au Liban en 1978. À partir de 1991, il est nommé secrétaire-général du
Hezbollah, il est alors vu comme un modéré par rapport à l’ancien
secrétaire-général Subhi al-Tufayli qui était vu comme intransigeant. À
la tête du Hezbollah, il s’attaque verbalement à Israël, en comparant le
pays à un cancer.
Le
16 février 1992, des hélicoptères israéliens attaquent un cortège de
voiture au Liban sud où se trouvait Moussaoui. Après sa mort, c’est
Hassan Nasrallah qui reprendra la tête du Hezbollah.
Sources : http://www.israeldefense.com/?CategoryID=483&ArticleID=938
(2) http://jcdurbant.wordpress.com/2006/08/08/terrrorisme-pourquoi-le-hezbollah-fait-si-peur-a-chirac-the-fear-factor-in-french-hezbollah-relations/
(2) http://jcdurbant.wordpress.com/2006/08/08/terrrorisme-pourquoi-le-hezbollah-fait-si-peur-a-chirac-the-fear-factor-in-french-hezbollah-relations/
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