C’est le branle-bas de combat dans l’antenne cairote de la centrale d’intelligence américaine. Depuis 15 jours, la CIA aurait demandé à ses « honorables correspondants » présents aussi bien dans l’administration égyptienne, dans l’armée qu’au sein des partis de l’opposition égyptienne, d’estimer la durée de vie du pouvoir actuel. Le résultat a été sans appel : le pouvoir en place au Caire serait bien ancré. Il ne présente aucun risque dans l’immédiat ou dans le moyen terme.
Le pouvoir égyptien est plus collégial qu’il ne parait, puisque l’armée est associée à la gestion des affaires publiques. Le « sondage » de la CIA a montré que si les manifestations peuvent être violentes et massives, elles ne pourront en aucun cas menacer la stabilité du pays. L’Egypte est un pays autrement plus complexe que la Tunisie et ne supporte aucune comparaison ave les autres pays de la région. Le président Housni Mobarak, d’après les analystes de la CIA, continue, malgré sa maladie et son âge, à bénéficier de l’appui de l’armée, des Moukhabarates et des hommes d’affaires. Ainsi, la maison blanche qui a demandé à être informée, heure par heure, de la situation égyptienne parie sur l’essoufflement rapide du mouvement de manifestations. Le seul risque en Egypte, pour les conseillers d’Obama, pourrait venir de la disparition du président Housni Moubarak.
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