Friday, January 28, 2011

Jerusalem - Teheran: clin d'oeil des rens militaires israeliens a l'Iran

L’Iran et Israël, les deux grandes puissances militaires non-arabes du Moyen-Orient, n’ont  jamais été en guerre au cours des 60 dernières années. Leurs relations obéissent en effet à une géométrie subtile fondée sur la défiance et le respect, hors des sentiers battus de la diplomatie conventionnelle.  Un cas atypique régulièrement illustré par NanoJV (ici et  là ou encore en Afrique).  Les déclarations récentes du nouveau patron des renseignements militaires israéliens s’inscrivent dans ce schéma hors-norme. Faute de remise en perspective, on pourrait ainsi se pincer en lisant les dernières déclarations d’Avi Kochavi nouveau patron d’Aman  (les renseignements militaires israéliens). Apaisement tout d’abord, non, aujourd’hui, l’Iran n’a pas la bombe. Ensuite, affirme Kochavi, « il n’est pas dans l’intérêt de Téhéran » de poursuivre le programme d’enrichissement militaire. Peu probable donc qu’un pas soit fait vers l’enrichissement à 90%, dans l’année qui vient  tout du moins.  Premier clin d’œil.

Second message positif en direction du peuple iranien cette fois: selon Kochavi, qui le regrette, les sanctions internationales n’affectent  pas le programme nucléaire iranien ni le renforcement de son appareil militaire mais pénalisent avant tout les citoyens et l’économie du pays. D’après Kochavi, le gouvernement iranien a réagi tactiquement aux sanctions en coupant les subventions publiques, ce qui a permis de mettre de côté 600 millions de dollars pour poursuivre l’effort militaire et conforter la stabilité du régime. Propos rapportés par Haaretz. La menace n’est donc pas écartée. L’Iran pourrait se doter de l’arme nucléaire dans un délai d’un an ou deux, précise Kochavi.  A condition que Téhéran en prenne le risque funeste et surmonte quelques difficultés techniques. La question n’est donc pas de savoir si l’Iran aura la bombe mais quand. Pour autant le message d’Israël reste limpide: l’Etat hébreu ne renoncera pas à sa sécurité totale, ni à ses valeurs, comme le montrent les déclarations du patron d’Aman: le peuple iranien n’est pas un  ennemi d’Israël, loin de là. Simple rappel.

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