Dans un nouveau câble diplomatique de Wikileaks, dévoilé hier soir par le quotidien espagnol El Pais, l’on apprend de la bouche de Bernard Bajolet -l’ancien ambassadeur français à Alger et actuel coordinateur national du renseignement au palais de l’Elysée- que « la corruption, touchant jusqu’au frères du président Bouteflika, a atteint un sommet et interfère avec le développement économique ». Dans un entretien avec l’ambassadeur américain en Algérie, daté du 25 Janvier 2008, Bajolet, qui est un spécialiste du renseignement, estime également que « les services de sécurité ont donné leur accord pour que la constitution soit amendée, pour que Bouteflika puisse se représenter pour un troisième mandat en 2009 » avant d’ajouter que « Le consensus au sein du leadership sécuritaire algérien pour soutenir un troisième mandat de Bouteflika est basé sur l’opinion partagée par tous que ce mandant ne serait pas mené à son terme ».
Evoquant avec son homologue américain le climat des affaires, Bajolet révèle que la chambre de commerce française en Algérie aurait établi « un document détaillant les difficultés rencontrées par les entreprises françaises en Algérie et comment les rectifier (…) le ministre de l’intérieur Zerhouni ainsi que le gouvernement étaient anxieux à l’idée que ce document puisse être rendu public. Selon des informations complémentaires transmises à Maghreb Intelligence, les services de renseignement algériens, le Département Renseignement et Sécruiité, auraient demandé à tous leurs agents en poste à l’étranger de tenter de se procurer l’intégralité des documents de Wikileaks, afin de faire une évaluation des dommages éventuels. Le FSB (ex-KGB) russe aurait également été sollicité par le DRS , mais sans succès.
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